La dégringolade
9 septembre, j’ai quitté mon travail. Deux jours, j’ai tenu deux jours ! Je me sens au 6e sous-sol. Tout s’est effondré.
J’ai quitté mon travail parce que je ne supportais pas qu’il le stress impliquait. Pas de formation et l’obligation d’être rapide, précise et sous tension a eu raison de mon fonctionnement. Moi qui ai besoin d’analyser, comprendre et prendre mon temps, j’étais servie !
Je n’arrêtais pas de me dire que je n’étais pas obligée de subir le stress, souffrir au travail. Ma petite voix me parlait d’un côté alors que de l’autre mon mental me harcelait de toutes ses peurs : peurs de l’avenir, de ne pas pouvoir payer un logement (que je n’ai toujours pas d’ailleurs ! Je suis censée partir de ma maison à la fin du mois !), de me retrouver seule sous les ponts, de ne plus correspondre à tous les critères qu’exige la société.
Les jours suivants ma décision de quitter mon emploi ont été très éprouvants à vivre. D’un côté je me respectais et de l’autre je me sentais nulle, extrêmement déprimée. Je ne savais que pleurer !
Je perds tout ! Ma maison, mon emploi, mon confort, ma sécurité, mon estime de moi-même ! Je ne sais pas quel sera mon futur, j’ai l’impression de ne plus avoir de sol sous mes pieds, de ne plus avoir de consistance, d’errer. Quelle dégringolade par rapport à mes belles idées du début !
Pourquoi je me sens paralysée dans mes actions ? Pourquoi je procrastine ? Pourquoi ai-je si peur ?
J’ai pris rendez-vous pour un soin en médecine symbolique. J’aime les enseignements de Gilles et Rose Gandy concernant les soins apportés à l’âme.
Il y a quelques semaines j’avais déjà bénéficié d’une séance fort intéressante. J’étais étonnée de la pertinence des propos. Je sens que la prochaine séance révélera d’autres problèmes bien enfouis sous le tapis.
Voilà ! Je crois que c’est ça la croisée des chemins !
Ce no mans land insupportable à vivre où mes tripes sont mises à l’air.
Je garde le cap malgré mes déboires. Je vis TOUT en pleine conscience. Je m’en prends plein la figure.
